Pourquoi les entreprises africaines peinent à recruter dans la tech ?

Alors que la transformation numérique s’accélère sur le continent africain, un paradoxe persiste : les entreprises peinent à recruter des talents dans la tech, malgré une population majoritairement jeune et connectée. En Côte d’Ivoire, plus de 70 % de la population a moins de 35 ans, et l’accès aux technologies numériques progresse rapidement grâce aux politiques publiques et à la stratégie nationale de développement du numérique selon le rapport publié par le MINISTÈRE DE L’ECONOMIE NUMÉRIQUE ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS ET DE L’INNOVATION en 2021.

Pourtant, selon l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF), le taux de vulnérabilité des jeunes reste élevé, atteignant 67,5 % en 2019, et le taux d’emploi informel chez les jeunes dépasse 92 %.

Ce déficit de compétences numériques représente un frein majeur à la compétitivité, à l’innovation et à la souveraineté technologique du pays.

Pourquoi ce déséquilibre ? Quels leviers activer pour y remédier ? Décryptage.

Un déficit de talents tech : un frein à l’innovation

Le manque de profils qualifiés dans les métiers du numérique est un problème structurel en Afrique. En Côte d’Ivoire comme ailleurs, les entreprises font face à plusieurs obstacles :

Des formations trop théoriques, peu alignées avec les besoins du marché.
Une fuite des talents vers l’international, attirés par de meilleures conditions de travail.
Un manque de structuration RH dans les PME, qui représentent 90 % du tissu économique africain selon le rapport publié par l’Union Africaine sur la STRATÉGIE DE TRANSFORMATION NUMÉRIQUE POUR L‘AFRIQUE
Une inadéquation entre les compétences des jeunes diplômés et les outils réellement utilisés en entreprise.

Selon la Banque mondiale, l’Afrique comptera plus de 230 millions de postes numériques à pourvoir d’ici 2030, mais seuls 10 % des jeunes diplômés disposent aujourd’hui des compétences techniques requises. Ce mismatch entre formation et besoins du marché est accentué par un système éducatif encore trop théorique et peu aligné sur les réalités du numérique.

Des solutions concrètes pour inverser la tendance

1. Moderniser les formations tech

Intégrer des modules pratiques (projets, cas réels, outils utilisés en entreprise).
Collaborer avec des entreprises pour co-construire les programmes.
Promouvoir des bootcamps intensifs, les parcours professionnalisants et les masterclass avec des thématiques utiles pour les cibles.

2. Créer des passerelles vers l’emploi

Développer des formats alternants (stage, apprentissage, mentorat).
Organiser des hackathons, job dating tech, challenges de recrutement.
Mettre en place des plateformes de mise en relation entre talents et recruteurs.

3. Valoriser les carrières tech localement

Communiquer sur les success stories africaines dans la tech.
Offrir des perspectives d’évolution et des environnements de travail attractifs.
Encourager l’entrepreneuriat numérique.

4. Fidéliser les talents

Proposer des plans de formation continue.
Créer des communautés tech internes (guildes, meetups, labs).
Offrir des avantages compétitifs (flexibilité, reconnaissance, projets à impact).

CEDITECH : une réponse concrète à ce défi

Chez CEDITECH, nous croyons que la montée en compétences est la clé. Nos parcours métiers sont conçus pour :

- Former rapidement aux compétences les plus demandées (cybersécurité, IA, data, Administration des systèmes et réseaux, etc.).
- Offrir une pédagogie 100 % pratique, orientée projet
- Accompagner chaque apprenant jusqu’à l’insertion professionnelle.

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